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まこと の ブログ

MaKoTo no burogu — Journal de bord…

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Manif Sans-Papiers

sans-papiers.jpg
Ce soir sur ma ligne de métro, notre wagon à été pris d'assaut par des manifestants sans-papiers…
Beaucoup de manifestants, voulant tous se rendre au même endroit en même temps…
A tel point que le serrage de sardine façon grève RATP et le blocage des portes pour tenter de remplir un peu plus la rame n'a pas suffit à permettre à tout le monde de monter, le conducteur devant lutter lui aussi pour réussir à fermer les portes…
Long moment de solitude, partagé entre un sentiment d'inquiétude face à autant de ferveur, et de sympathie devant la bonhomie ambiante.
Le train réussit enfin à partir, laissant sur le quai de quoi remplir encore les deux métros suivant.

Cependant, la différence avec un jour de grève, c'est que les gens vous laisse sortir, avec le sourire, en passant le mot «sans-papier, la porte!»

J'entends les slogans, les tracts… avant cette irruption théâtrale, je discutais avec un collègue de la restructuration de notre société… Sur le coup j'ai alors pensé… mais de quoi je me plains ?? Presque «de quel droit ?», la situation de ces gens est bien plus à plaindre…
Mais en fait non, chaque combat mérite d'être mené, chacun à son échelle, sinon on nivelle la société par le bas… D'ailleurs leurs problèmes et nos problèmes sont liées et ont la même fraking origine !!!

15 minutes plus tard, ce beau petit monde donna le signal de descente «sans-papier, on descend !», laissant les rames quasi vide.
C'est alors qu'une nana, genre BCBG-ripolin, le sac à mains au creux du coude plié, poignet en l'air, iPod et black berry dans cette main, monta et vint s'asseoir face à moi.
Détail amusant. la précieuse se mit l'écharpe sur le nez, façon mouchoir de dentelle dans des mains délicates d'aristo, en regardant les manifestants s'éloigner sur le quai… Et oué ma belle, il est 17h40, et malgré les rillettes sous les bras, un wagon rempli de mec ça sent le fauve, et moi le premier !
Que devait-elle penser ? Qu'un monde les sépare ?

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