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MaKoTo no burogu — Journal de bord…

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Lumiplot, le système lumineux pour cône de roller slalom -1-

Depuis qu'une révolution a eu lieu avec la mise sur le marché des leds bleues, on en fou partout !
En effet grâce à elles il fût enfin possible d'obtenir toutes les couleurs de leds qu'on désirait, il ne restait plus qu'à perfectionner la technologie pour plus d'efficacité.

  • Alors pourquoi pas en coller dans des cônes de slalom ?

La pratique du roller inclut un tas de disciplines différentes, et même des sous-catégories et styles que le « grand public » ignore simplement.
Promenade, randonnée, vitesse, saut d'obstacles, descente en montagne, acrobaties… Il y en a même qui les rassemblent presque toutes, dans de rapides randonnées urbaines qui trouvent plus efficace d'éviter les obstacles par des acrobaties bien placées : le « freeskate », tout un programme de sensations fortes…
Pour celleux qui préfèrent la salle, le roller-hockey, le roller-derby et autre jeux d'équipes plus ou moins rudes permettent de s'amuser autrement.
Pour autant il est des activités moins folles et tout aussi exigeantes, requérant un bon niveau de démonstration technique, comme l'est le roller-slalom.
Longer la ligne, éviter les cônes, tourner autour, croiser les jambes, tout un tas de figures que chacun·e interprétera avec son style, tantôt axé sur la performance technique, tantôt sur l'artistique, quand ce ne sont pas les deux, en musique ! Chorégraphiée ou non.

  • Alors que la technologie est disponible, qu'est-ce qu'on attend pour en profiter !!?

Il existe bien, déjà, des roues lumineuses avec des leds colorées qui s'illuminent par l'effet dynamo, un accessoire très utile quand il s'agit d'ajouter de la sécurité dans nos déplacements nocturnes, et tellement apprécié des grands et des petits enfants. Oui, l'humain aime ce qui brille, tout le monde aime les leds, non ?

Ces roues agrémentent donc l'esthétique de tous types de pratique, il ne manque plus que des cônes lumineux en fait !

  • Allons donc voir ce qu'on peut obtenir chez le marchand…

- Nous sommes aidés par le site roller en ligne qui nous propose un comparatif de cônes slalom.
- Et ensuite un test plus détaillé des cônes lumineux proposés par Powerslide.
Déjà sur les photos on peut apercevoir les défauts potentiels du système.

- Le bloc de led est fixé en hauteur, éclaire vers le bas, avec un angle correspondant à la pente du cône, le halo de lumière ne semble pas uniforme.
- Question modularité, très peu de coloris disponibles, qu'il semble difficile d'obtenir en quantité panachée.
- Comme indiqué le sommet du cône est rendu rigide par la présence du dispositif.


Du côté d'AliExpress, rien de folichon non plus.
Après avoir tenté d'utiliser des petites lampes à vélo en alternative au système PowerSlide, finalement un peu trop grosses, compliquées à accrocher au plot et présentant les mêmes défauts que les modèles sus-nommés,
on finit tout de même par trouver des plots pour pas cher avec effet lumineux assez joli au premier abord, mais présentant là encore quelques défauts majeurs,
comme la souplesse du plastique, le manque de diversité de coloris, l'alimentation à pile ! (L'enfer !)

Et l'éclairage vers le bas assez disgracieux finalement vu qu'il rend le sommet du plot tout à fait sombre. Sans compter l'aspect sécuritaire en cas de chute sur l'objet étant donné le positionnement du dispositif.


  • Cependant nous étions saisis par l'idée, et devant la déception induite par la médiocrité des produits disponibles, les habitués de ce blog savent déjà ce qu'il va se passer :P

On efface tout et on recommence ! Enfin presque.
L'avantage d'avoir examiné tous ces produits, c'est qu'on sait déjà ce qu'on ne veut pas.
Il suffirait ensuite de développer un objet qui satisfasse aux contraintes techniques et sécuritaires.


Premier prototype, avec le plot Oxelo :


Le tout premier test effectué à consisté à prendre un morceau de bande led dont je disposais, et de le disposer dans le cône.
Certes la disposition des leds n'est ainsi pas optimale, mais nous avions besoin d'avoir un aperçu du rendu lumineux, car se posaient quelques questions quant au nombre de leds à prévoir et la puissance lumineuse émise par chacune.

  • Comparatif d'éclairage par le bas ou le haut.


L'illumination par le bas semble assez satisfaisante avec 3 leds, donc on va partir là dessus, avec la possibilité d'éteindre une ou deux leds.

  • J'ai rapidement dessiné un schéma électronique basique permettant de sélectionner 7 couleurs à intensité lumineuse fixe, pour le moment faisons simple.


Le projet électronique est disponible au format Kicad en annexe de ce billet.

Nous aurons besoin d'une batterie, et d’élaborer un système de fixation au cône.

Les contraintes techniques :

  1. Faire un circuit le plus petit possible.
  2. Faire un boiter le plus bas possible pour éviter d'ombrager la lumière émise.
  3. Trouver un modèle de batterie le plus petit possible, tout en étant de la plus grande capacité possible.

Les contraintes sécuritaires :

  1. Le cône est très souple, en cas de chute j'ai craint qu'on puisse venir écraser la batterie Li-Po (Lithium-Ion Polymère) d'un coup de patin, ce qui serait très dommageable pour le matériel, mais aussi pour l'humain, car ce type de batterie ne doit pas être déformé ou percé, au risque de brûler, voire pire, d'exploser. Les dégâts seraient cependant assez limités par la petitesse de la batterie, et du fait de la pratique prévue en extérieur… Du moins j'espère.
  2. Aussi le système de fixation du module se devrait d'être versatile en lui permettant d'être éjecté du cône en cas de chute dessus, afin d'éviter au mieux le risque d'écrasement.


L'électronique :

  • J'ai donc routé la plaquette électronique :


Il eu été possible de faire 5 mm plus petit de large, car certains composants sont optionnels. Mais j'ai tenu à laisser la possibilité de les intégrer.

En effet ils constituent un circuit de protection de charge et décharge de batterie.
Celui-ci est très important car il permet d'éviter les décharges trop profondes, en coupant l'alimentation du circuit lorsqu'un seuil de 2,5 V est atteint. En effet, les batteries modernes n'aiment pas être déchargées complètement, au risque de les détériorer.

Moralité, stockez toujours vos batteries chargées, et si elle ne servent pas pendant quelques mois, si vous y tenez, rechargez-les !

Il protège aussi et surtout des surcharges capables de provoquer des accidents de type incendie lors de la recharge de la batterie. En effet, vous n'êtes pas sans savoir que la recharge est le moment le plus critique dans la vie d'une batterie, aussi bien pour sa durée de vie, que pour la sécurité des individus et des biens.

Aussi il ne faut JAMAIS laisser un appareil en charge sans surveillance, car le risque d'incendie et d'explosion des batteries Li-Ion ou Li-Po est bien réel.
Oui toi là, qui laisse ton ordi-phone en charge la nuit, ton ordinateur, ou que sais-je, ne le fais plus, l'actualité donne malheureusement raison à mes propos rabat-joies.
Ah, et ne téléphone pas et évite d'avoir l'appareil dans tes mains aussi lorsqu'il charge pour ne pas finir blessé…

Ça n'arrive pas qu'aux autres, C'est arrivé à mon propre téléphone. Heureusement, en journée et sans gravité. Bref,
Normalement donc les batteries sont vendues avec le circuit de protection intégré, il est visible sous le ruban adhésif polyimide (jaune), mais si ça n'était pas le cas la plaquette du Lumiplot pourrait y pourvoir.

  • Les deux batteries 702025 de « 500mAh », et l'appareil de mesure du courant de décharge.


Oui j'ai mis de gros guillemets, car comme souvent sur AliEx les batteries annoncent des valeurs fantaisistes. Ici ce n'est pas fantaisiste, mais un poil exagéré.
En effet, j'ai mesuré autour de 320 à 340 mAh de capacité. Je m'y attendais, et je ne trouverais pas mieux vu le temps que j'ai passé pour dégoter un format raisonnable pour une capacité correcte.
Le format est donc de 7 mm d'épaisseur pour 20 mm de large et 25 mm de long, comme son nom de code l'indique.

  • Concernant l'autonomie, j'ai estimé et pu vérifier qu'au maximum d'énergie demandée, c'est à dire 3 leds allumées, en blanc, la batterie durerait autour de 2h10.

Dans d'autres cas d'usage on va pouvoir moduler l'autonomie :

- En effet donc si on utilise le mélange des trois couleurs on obtient le blanc, pour 2h10.
- Si on utilise un mélange de deux couleurs : violet ou jaune ou cyan, on augmente l'autonomie d'un tiers.
- Si on utilise qu'une seule couleur de base, rouge ou vert ou bleu, on augmente l'autonomie de deux tiers.
- Et pour multiplier encore l'autonomie par deux ou trois, on peut aussi éteindre une ou deux leds… Mais ça éclaire moins, alors faudra évaluer le cas en fonction de la pollution lumineuse environnante.


  • Réception du colis de plaquettes :


J'ai eu la petite surprise de découvrir que le colis ne rentrait pas dans ma boite aux lettres ! En effet la plaque de stencil est d'un format standard industriel et ne rentre pas dans la petite boite bleu. Toute cette surface juste pour une toute petite zone utile !
Je n'avais pas compris au moment de la commande qu'on pouvait demander à découper la plaque dans un format « custom ».

  • Soudure au fer à repasser des composants…


Alors c'est ici la première fois que je soude des CMS autrement qu'au fer à souder, ce que je parviens d'habitude à faire sans problème.

Devant le nombre conséquent de plaquettes à faire, sans compter que cette fois les composants sont plus petits que ceux dont j'ai l'habitude, j'avais besoin d'une solution plus raisonnable, et je me suis lancé sans trop savoir si ça fonctionnerait bien, confiant tout de même.
Normalement on utilise soit un four à refusion, soit une plaque chauffante dédiée, et je me suis dit que mon fer à repasser ferait le taf, avec ses 200°C en thermostat coton.

Pour ce faire, on pose donc le stencil sur la plaquette, et on applique de la pâte à braser à l'aide d'une spatule. Une fois qu'on ôte le stencil, on découvre la pâte bien posée aux endroits prévus. Il suffit de déposer un à un les composants à leur place, et ensuite on pose la plaquette sur la plaque chauffante, et on attend que la magie opère !
Le point de fusion très bas de 138°C de la pâte (réf Sn42Bi58) fût je pense un choix judicieux pour cette expérience.

  • Une petite vidéo :

Parfois j'ai eu des petits rattrapages à faire pour positionner correctement les composants qui s'étaient mis de travers.


  • Chargement de la batterie à l'aide d'un petit chargeur de modéliste utilisé notamment par les amateurs de drones, à l'aide de câbles sertis avec les connecteurs JST et premiers essais ici avec la couleur verte :



  • J'ai ensuite juste posé la plaquette au centre du cône pour voir, et… C'est validé !



Le boîtier :

En parallèle de ces menus travaux, j'avais commencé à modéliser ce que pourrait être le boîtier devant accueillir et protéger la plaquette électronique et la batterie, tout en proposant un système de fixation au cône qui permette la séparation des deux, pour les raisons explicitées plus haut.

  • Après avoir reproduit le cône dans l'ordinateur, j'ai fini par obtenir cette forme…


Le système de fixation qui m'a semblé le plus simple, pratique et élégant résiderait dans des aimants cylindrique collés dans la tranche du module, et qui viendraient se coller à l'intérieur du cône sur des têtes de vis qu'on aurait mises là dans ce but.

  • Première impression3D de la pièce (en jaune) :


Les aimants ont étés mis en place et des vis de 3 mm passées à travers des trous pratiqués dans le plot. On glisse la batterie puis la plaquette dans leur logement respectif.

  • Puis la plaquette transparente qui a été préalablement découpée et limée à la main, est collée à sa place.


  • Et ça marche !


  • L'ombrage à la base du cône, dû à la présence de la batterie est décelable, mais on ne pourra à priori pas faire mieux :




Malmener le plot pour voir comment réagirait l'ensemble a montré un équilibre satisfaisant.
Les deux pièces ne se séparent pas trop facilement, c'est effectivement pratique à manipuler et installer…



Alors c'est parti ? On produit tous les autres ?


À suivre…

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